Menu
- Page d'accueil
- Embryologie de la cavité péritonéale
- Formations péritonéales
- Subdivisions de la cavité péritonéale
- Viscères abdominaux
- Œsophage
- Estomac
- Vaisseaux et nerfs de l'estomac
- Intestin grêle
- Gros intestin
- Rate
- Pancréas
- Foie
- Voies biliaires et vésicule biliaire
- Veine porte et anastomoses porto-systémiques
- Reins, uretères et glandes surrénales
- Résumé de l'innervation des viscères abdominaux
Calculs rénaux et urétériques
Vaisseaux et nerfs des reins et des glandes surrénales
Les artères et veines rénales. Les artères rénales prennent leur origine au niveau du disque intervertébral L1/L2. Plus longue que la gauche, l'artère rénale droite passe en arrière de la VCI. Classiquement, chaque artère rénale se divise en abordant le hile du rein en cinq artères segmentaires ; ce sont des artères terminales (c'est-à-dire qu'elles ne s'anastomosent pas significativement entre elles de sorte que la région vascularisée par chaque artère segmentaire est indépendante et constitue une unité résécable chirurgicalement ou segment rénal). Les artères segmentaires se distribuent comme suit aux segments du rein :
- Le segment supérieur (apical) est vascularisé par l'artère segmentaire supérieure (apicale) ; les segments antéro-supérieur et antéro-inférieur sont sous la dépendance des artères segmentaires antéro-supérieure et antéro-inférieure et le segment inférieur est tributaire de l'artère segmentaire inférieure ; elles sont originaires de la branche antérieure de l'artère rénale.
- L'artère segmentaire postérieure prolonge la branche postérieure de l'artère rénale et se distribue au segment postérieur du rein.
Plusieurs veines rénales assurent le drainage veineux de chaque rein et s'unissent de façon variable pour former la veine rénale droite ou gauche. Les veines rénales, droite ou gauche, sont situées en avant des artères rénales droite ou gauche. La veine rénale gauche, plus longue que la droite, reçoit la veine surrénale gauche, la veine gonadique gauche (testiculaire ou ovarique) et une communication avec la veine lombaire ascendante, qui passe en avant de l'aorte. Chaque veine rénale débouche dans la VCI.
Les artères et veines surrénales.
Compte tenu de leurs fonctions endocrines, les glandes surrénales ont nécessairement une abondante vascularisation. Les artères surrénales (anciennement dénommées artères capsulaires) se divisent abondamment avant de pénétrer dans la glande, de sorte qu'il peut y avoir jusqu'à 50 ou même 60 artères qui pénètrent dans la capsule qui revêt la surface des glandes. Les glandes surrénales sont irriguées par trois sources :
- Les artères surrénales supérieures (6 à 8), originaires des artères phréniques inférieures (diaphragmatiques inférieures).
- Les artères surrénales moyennes (^ 1 ), originaires del'aorte abdominale près de l'origine de l'AMS.
- Les artères surrénales inférieures (^ 1), originaires des artères rénales.
Le drainage veineux de la glande surrénale est assuré par une grosse veine surrénale. Plus courte que la gauche, la veine surrénale droite se jette dans la VCI tandis que la gauche, souvent rejointe par la veine phrénique (diaphragmatique) inférieure, s'ouvre dans la veine rénale gauche.
Vaisseaux lymphatiques du rein, des uretères et des glandes surrénales.
Les vaisseaux lymphatiques rénaux suivent les veines rénales et aboutissent aux nœuds lymphatiques lombaires droits et gauches (lombo-aortiques) (ganglions des chaînes abdomino-aortiques). Les collecteurs lymphatiques en provenance de la partie supérieure de l'uretère peuvent soit se joindre à ceux du rein, soit gagner directement les nœuds lombaires. Les lymphatiques provenant de la partie moyenne de l'uretère aboutissent généralement aux nœuds lymphatiques iliaques communs (ganglions des chaînes iliaques primitives) tandis que ceux qui sont originaires de la partie inférieure de l'uretère rejoignent les nœuds lymphatiques iliaques communs, externes ou internes. Les vaisseaux lymphatiques surrénaux prennent leur origine dans deux plexus situés respectivement à la face profonde de la capsule de la glande et au sein de la médulla. La lymphe est acheminée par de très nombreux lymphatiques vers les nœuds lymphatiques lombaires (ganglions des chaînes abdomino-aortiques).
Nerfs des reins, des uretères et des glandes surrénales.
Les nerfs des reins prennent leur origine au niveau du plexus rénal et comprennent des fibres sympathiques et parasympathiques. Le plexus rénal reçoit des fibres des nerfs splanchniques abdomino-pelviens (plus spécialement des nerfs splanchniques imus). Les nerfs de la partie abdominale des uretères proviennent des plexus rénal, abdominal aortique et hypogastrique supérieur. Les fibres afférentes viscérales acheminent les sensations de douleur (par ex., résultant d'obstruction et de distension conséquente) suivent les fibres sympathiques, de manière rétrograde jusqu'aux ganglions spinaux et la moelle épinière des segments Tl 1 à L2. La douleur urétérique est habituellement projetée dans le quadrant inférieur ipsilatéral de la paroi abdominale antérieure et plus spécialement dans la région inguinale.
Les glandes surrénales sont dotées d'une riche innervation en provenance du plexus cœliaque et des nerfs splanchniques abdomino-pelviens (grand, petit et imus). Il s'agit surtout de fibres sympathiques présynaptiques myélinisées qui proviennent de la corne intermédiolatérale (IML) ou latérale de la substance grise de la moelle épinière des segments T10 à L1 et qui traversent, sans faire de relais synaptique, les ganglions prévertébraux et paravertébraux pour se distribuer aux cellules chromaffines de la médulla surrénale.
Les artères surrénales proviennent de trois sources : les artères surrénales supérieures émanent des artères phréniques inférieures ; les artères surrénales moyennes naissent de l'aorte abdominale et les artères surrénales inférieures viennent des artères rénales. Les glandes surrénales sont drainées par une seule veine surrénale volumineuse, la droite se jetant dans la VCI et la gauche rejoignant la veine rénale gauche.
Les lymphatiques des glandes surrénales, des reins et des uretères supérieurs suivent habituellement le drainage veineux vers les nœuds lymphatiques lombaires droits ou gauches (lombo-aortiques).
Les fibres afférentes viscérales (accompagnant les fibres sympathiques) conduisent la sensation de douleur des uretères vers les segments T11-L2 de la moelle épinière, avec projection dans les dermatomes correspondants, ceux qui recouvrent les lombes et la région inguinale.
Les glandes surrénales reçoivent une abondante innervation par les fibres sympathiques présynaptiques provenant de l'IML des segments T10-L1 de la moelle épinière. Ces fibres traversent, sans faire de relais synaptique, les ganglions paravertébraux (troncs sympathiques) et prévertébraux (cœliaques). Elles se terminent directement sur les cellules chromaffines de la médulla surrénalienne.